Monsieur
Autrefois, c’était un art destiné à être regardé par un public. Notamment en France, le théâtre est reconnu aujourd'hui aussi bien comme un domaine littéraire qu'un art du spectacle. Nous possédons deux voies majeures pour aborder une pièce de théâtre : soit en tant que spectateur, soit en tant que lecteur. La représentation consiste à présenter une pièce de théâtre une nouvelle fois, avec entre autre, des transformations éventuelles entre plusieurs représentations, ce qui la rend unique. En introduisant la pièce aux yeux des spectateurs, elle la rend vivante et actuelle. La contrainte est définie comme une "obligation librement choisie." Il ne s'agit donc pas d'une gêne, pas d'une restriction non consentie, pas d'un empêchement. Ce qu'il faut souligner, c'est que la contrainte libère l'imagination. Dans quelle mesure peut-on affirmer que le jeu de scène est libéré du texte ?
Tout d’abord, nous verrons que l’écriture est une contrainte pour le jeu, puis le dépassement de l’écriture par le jeu théâtral.
I Certes,
Il nous est possible de voir que la lecture paraît capable à elle seule de nous transmettre toute la beauté de l'œuvre théâtrale. Cependant si nous regardons du côté de la représentation, les chemins proposés pour l'entrée dans l'œuvre sont également très abondants. La représentation peut permettre la transmission de certaines choses non ressenties dans la lecture.
Tout d'abord, les « pièces à lire » ne sont pas forcément difficilement représentables.
Pour certaines pièces écrites pour être lues comme l'a indiqué leurs auteurs, tels que Lorenzaccio de Musset, il y a eu quand même des tentatives de mises en scènes comme celle de Jean-Pierre Vincent en 2000, qui n'ont pas du tout connu d'échec. Cela montre que même si certaines pièces paraissent plus conformes à la lecture qu'à une représentation, il