Montaigne
C’est en 1571, après avoir siégé au Parlement de Bordeaux pendant 13 ans, que Montaigne prend la décision de renoncer aux affaires publiques. Il fait aménager dans son château une tour où il installe sa bibliothèque qu’il nomme sa « librairie ». Il se met au travail et entreprend, dès l’année 1572 la rédaction de ses Essais.En mars 1580 Montaigne publia ses Essais « un livre de bonne foi » où il ne s’est « proposé aucune fin, que domestique et privée ». C’est fidèle à cette annonce qu’il écrit le chapitre XXVI, « De l’institution des enfants » pour Diane de Foix, alors enceinte de son premier enfant. Dans un premier temps nous verrons la critique que fait Montaigne sur l'éducation traditionnelle,ensuite nous aborderons les méthodes d'un bon précepteur et enfin la formation de l'esprit que Montaigne prône.
I . Une critique de l’éducation traditionnelle
Montaigne emploie une tonalité très péjorative pour caractérisés l’éducation traditionnelle, fondée sur la notion de rabâchage ; « criailler » l-9. Le but du précepteur semble être de former des perroquets, l-10« redire ce qu’on nous a dit »
Il utilise une métaphore du gavage : critique de l’accumulation des connaissance, l-9 : « comme si l'on verserait dans un entonnoir ».On peut voir aussi la valorisation excessive de la mémoire au détriment de la réflexion. l-27a32.
Selon Montaigne l’éducation traditionnelle force l’esprit à la soumission au lieu de le laisser s’épanouir : champ lexical de la soumission, l.36-37 « serve », « assujettis aux longes,,, ».Il y a la présence d'une métaphore équestre, que Montaigne file tout au long du texte, mise en relief par le rythme binaire et le parallélisme de construction l-17et37 référence au grandes lanières servant à faire manoeuvrer un cheval . De plus l’éducation traditionnelle soumet l’élève à la fois au caprice de la pensée du précepteur, «au bon plaisir des pensées des autres» l-35-36, et à son pouvoir, « sous l’autorité de leur