Mouloud feraoun
Dans ce roman, Mouloud Feraoun raconte sa propre enfance, au sein de son village et de sa famille en Kabylie, ainsi que son itinéraire atypique d’enfant destiné à devenir berger et qui, au lieu de cela a eu l’immense opportunité de pouvoir fréquenter l’école.
Fouroulou, le héros, nous donne à voir son village et sa structure géographique et sociale ainsi que les us et coutumes de la société kabyle, le travail des hommes et des femmes, le statut des femmes, la place privilégiée des enfants mâles, la gestion des conflits familiaux, les superstitions …
Par ailleurs, il nous raconte sa formation scolaire jusqu’à l’âge de 19 ans veille de son entrée à l’école d’instituteur de Bouzarea.
Les personnages principaux
1) Fouroulou Menrad (anagramme de Mouloud Feraoun) se présente comme un enfant « doux et aimable » (p 21), plutôt « chétif » (p 22), le premier-né mâle d’une famille qui ne comporte que des filles. A ce titre, il est choyé de tous :
« (…) ma mère, mes soeurs, mes tantes maternelles m’adoraient ; mon père se pliait à toutes mes volontés ; ma grand-mère (…) me gavait de toutes les bonnes choses qu’on lui donnait (…) ; mon oncle (…) pour lequel je représentais l’avenir des Menrad, m’aimait comme son fils. » (14) Il est protégé du mauvais oeil par le cocon familial : « (…) ma grand-mère décida péremptoirement de m’appeler Fouroulou (de effer : cacher). Ce qui signifie que personne au monde ne pourra me voir de son oeil bon ou mauvais, jusqu’au jour où je franchirai moi-même, sur mes deux pieds, le seuil de notre maison. » (15) Il est destiné à devenir un homme grâce à une éducation virile : « J’étais destiné à représenter la force et le courage de la famille.
Lourd destin pour le bout d’homme chétif que j’étais ! Mais il ne venait à l’idée de personne que je puisse acquérir d’autres qualités ou ne pas répondre à ce voeu. » (16) Conséquence de cette situation, le jeune Fouroulou se transforme en tyran à l’âge de cinq ans :
« Je pouvais