Moyennisation de la société
ANALYSE ET DEFINITION :
Le mot français conscience vient du latin conscientia qui est formé de cum qui signifie « avec », et de scientia pour « science ». Être conscient lorsque nous agissons, éprouvons quelque chose, réfléchissons, etc. c’est ainsi posséder simultanément une connaissance de ces actes, sensations, réflexions. Cette connaissance peut avoir tous les degrés de clarté, depuis le sentiment le plus vague jusqu’au savoir le plus évident.
La conscience est donc comme un redoublement à l’intérieur de nous-mêmes de ce que nous faisons ou pensons. Il devient ainsi clair que la distinction que nous faisons communément entre une conscience du monde, comme attention ou sensibilité à ce qui se passe en dehors de nous, et une conscience de soi, comme état intérieur ou sentiment de notre existence, n’est pas réellement pertinente car la philosophie nous apprend que la conscience que nous avons de nous-mêmes est toujours conscience de nos rapports au monde, de nos relations avec les autres êtres, les autres personnes, etc.
Tout au contraire, il y a une distinction très nette (que l’on retrouve dans notre langage ordinaire) dans l’histoire de la philosophie entre la conscience conçue comme « conscience morale »**, permettant de distinguer le bien du mal et ayant un but principalement pratique, et la conscience comme source de connaissance de soi et du monde et ayant un but principalement théorique.
** « La conscience morale » est une voix qui parle en nous et qui nous permet, en notre fort intérieur, de distinguer le bien du mal, d’en fournir des normes, de mesurer la valeur des actions, de juger de notre conduite et de celle des autres.
La conscience est donc un acte de relation producteur d'un modèle personnel (a+b) du monde, ensemble de significations données par les projets propres à un sujet. Toute conscience est choix spontané ou volontaire: elle découpe dans l’environnement des zones de clarté en fonction