Introduction : Amorce = Alexis de Tocqueville définissait, au début du XIXe siècle, les sociétés démocratiques par une tendance à l'égalisation des conditions. Les oppositions entre les classes sociales devaient s’atténuer et les frontières entre ces groupes sociaux de grande dimension s’effacer. A l'opposé, Karl Marx, insistait sur l'opposition entre la classe dominante, la bourgeoisie, et celle exploitée, le prolétariat. La classe moyenne, coincée entre les possesseurs du capital et le prolétariat ne pouvait que se rallier à une des classes centrales du capitalisme. A partir des années 1950, le développement des couches moyennes salariées et la disparition progressive des petits indépendants, ont semblé donner raison au premier. La société française prenait la forme d’une « toupie » selon Henri Mendras avec en son centre une classe moyenne dominante. Problématique = Les classes moyennes occupent-elles réellement une place centrale dans la société française aujourd'hui, reléguant les classes populaires et les classes dominantes au rang de groupes sociaux de moindre importance ? Quels sont les facteurs qui ont pu jouer en faveur de cette moyennisation ? Sont-ils toujours à l’œuvre ces derniers temps ? Les classes moyennes ont-elles mis fin à la polarisation des classes ? Annonce du plan = S'il est incontestable que les classes moyennes ont pris une importance croissante dans la deuxième moitié de XXe siècle, leur position sociale semble aujourd'hui moins assurée. 1 – Un processus de moyennisation de la société française pendant les trente glorieuses… A – Un groupe social réel en expansion. Phrase introductive = Une classe sociale est un groupe social de grande dimension qui rassemble des individus ayant des positions sociales semblables, une conscience d’avoir les mêmes intérêts et de les défendre, et une relative hérédité des positions.
Peut-on appliquer ces critères aux classes moyennes ? Peut-on