Mutation de l'institution familiale
La famille est par définition l'ensemble formé par le père, la mère et les enfants.
Elle est ce qui nous entoure de plus près, de notre naissance et jusqu'à notre mort.
Claude Levi Strauss définit le mot « famille » selon les trois caractéristiques suivantes: « il a son origine dans le mariage; il comprend mari, femme, et enfants nés de leur union, bien que l'on puisse concevoir la présence d'autres parents agglutinés à ce noyau; les membres de la famille sont unis par des liens légaux ; par des droits et obligations de nature économique, religieuse ou autre ; par un réseau précis de droits et interdits sexuels, et un ensemble variable et diversifié de sentiments psychologiques tels que l'amour, l'affection, le respect, la crainte, etc. »
On parle de la famille comme le premier lieu de socialisation, lieu de la construction de notre identité. C'est le point de repère dans la construction de l'individu, la clé de voute.
Ancré encore dans les esprits, le modèle dit « traditionnel » de la famille désigne un couple vivant avec enfants, ces derniers nés de cette union. C'est depuis les années 1970 que ce modèle commence à s'esquinter pour laisser place à de nouvelles structures. La famille fait face à des bouleversements dans la société, ceux qui viennent la perturber.
Il est ainsi intéressant de préciser que le droit de la famille est le droit le plus mouvant, signe de mouvements constants des structures et donc un fort besoin de réglementer les nouvelles situations qui s'imposent.
La famille, entre ses modifications et ses recompositions intéresse et inquiète quelquefois les spécialistes, sociologues comme psychologues. Assistons nous à une véritable crise de l'institution familiale? Une crise de la famille dite traditionnelle implique t-elle une crise de l'institution de la famille? Il s'agit ici de se pencher sur les transformations que subit l'institution familiale dans sa forme, avec l'éclatement