Mérimée farce normande
Cet extrait est tiré d’un conte « Farce normande » extrait d’un recueil intitulé « Les contes de la Becasse » écrit en 1883 par Guy de Maupassant. Guy de Maupassant, ami de Gustave Flaubert, fait parti d’un mouvement littéraire important au XIXème siècle : le naturalisme. Comme l’indique le mot « farce » dans le titre du conte, l’auteur fait une satire du mariage. Dans un registre réaliste, Maupassant narrateur omniscient nous décrit la nuit de noce d’un couple de riches fermiers. La nuit de noce commence de façon sensuelle et érotique. Elle est ensuite perturbée par des coups de fusil tirés par les amis du jeune marié qui veulent l’attirer dehors afin de l’empêcher de passer la nuit avec sa femme. On montrera l’importance de la séduction, de l’érotisme et de la recherche du plaisir dans la sexualité féminine. On distinguera ensuite les différences avec la sexualité masculine et la place occupée dans la vie de couple. On notera en conclusion la place du mariage dans cette société rurale du XIXème.
La jeune mariée, transforme son début de nuit de noce en jeu de séduction. Elle fait semblant d’être pudique en demandant à Jean de se cacher. Leur comportement est enfantin car en se cachant il se dissimule « sauf la tête ». L’insouciance, leur liberté sont soulignées par l’emploie de termes faisant référence au bonheur, à la joie « riait (…) jouaient (…) gaie (…) sans pudeur, sans gène ». La séduction et l’érotisme de la jeune femme sont soulignés dans la façon qu’a l’auteur de raconter son déshabillage à la façon d’un striptease. Pour faire monter la tension, il y a une gradation dans le déroulement, « elle avait défait ses bottines, elle retirait ses bas et dénoua son jupon ». L’érotisme est accentué par la description précise de la chute du dernier jupon. Le moment ou enfin elle s’offre est