Nana, émile zola
Ce roman a été publié pour la première fois sous forme de feuilleton dans « le Voltaire » entre 1879 et 1880 et fut disponible en volume fin 1880. Nana est le neuvième épisode des « Rougon-Macquart » et raconte l’histoire d’Anna Coupeau, dit Nana, une jeune fille de 18 ans ayant des problèmes d’alcoolisme, comédienne sans talent, ayant plusieurs amants qu’elle n’a pas de scrupule à dépouiller et fille de Gervaise Lantier et de Coupeau. Avec « les Rougon-macquart », Zola a voulu, en s’inspirant et en se démarquant de « la comédie humaine » de Balzac, retracer la vie naturelle et sociale d’une famille sous le second empire. Pour cela, Zola fit de nombreuses recherches sur le terrain et fit preuve d’une surprenante minutie pour représenter la réalité des choses, des êtres et des lieux. Nana est une œuvre naturaliste. Mais qu’est-ce qui permet de dire que ce roman est naturaliste ? Nana est une œuvre naturaliste dans le sens ou Zola décrit la réalité telle qu’elle est. C’est-à-dire dans ses moindres détails, même les plus choquants. En effet, les premières descriptions de Nana, se rapportent à son hérédité. Nana provient de « quatre ou cinq générations d’ivrognes » et elle a « le sang gâté ». Ici, Zola est clair, « le détraquement nerveux » de Nana est la conséquence directe de l’alcoolisme de ses parents. De même, Nana appartient au milieu social de la misère, ce qui détermine ce qu’elle est puisque pour Zola, la misère et une fatalité aussi implacable que l’hérédité. Mais Nana, de son statut de « bonne fille » du peuple va devenir célèbre. Non par le théâtre mais par la prostitution. Zola la décrit maintenant comme une prostituée de luxe, sans scrupule à dépouiller les hommes (elle enverra même Philippe en prison pour vol). Nana est victime de l’immoralisme de ses amants sans s’en apercevoir. Zola critique donc la bourgeoisie riche et vicieuse. De plus, décrire la déchéance d’une courtisane rejoint l’idée principale du Naturalisme selon