Nation
Les nationalistes bretons, juifs, corses, basques, flamands, écossais, algériens, catalans ou québécois ont ainsi revendiqué un État pour leur population de référence, certains finissant par l'obtenir.
Par exemple, au Canada, la Chambre de communes a voté, le 27 novembre 2006, à une majorité écrasante, en faveur d'une motion qui reconnait que « les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni », cette démarche se voulant surtout symbolique. Au Canada anglophone, les critiques ont fusé, beaucoup craignant qu'on ne donne de nouvelles armes aux souverainistes québécois.
Dans le but d'obtenir un État ou des droits spécifiques, les groupes se présentant comme une « nation » ont souvent tenté de définir la dite « nation », et donc de la légitimer, par des critères historiques.
Sciences humaines[modifier]Il existe deux définitions principales, conçues à partir des expériences nationales françaises et allemandes :
Une issue de la philosophie allemande du début du XIXe siècle, défendue par exemple par Johann Gottlieb Fichte, selon laquelle les membres d'une nation ont en commun des caractéristiques telles que la langue, la religion, la culture, l'histoire, voire les origines ethniques, tout cela les différenciant des membres des autres nations[7].
La seconde, issue de la philosophie française du XVIIIe siècle et des Lumières et liée à la Révolution française, insiste par contre sur la volonté du « vivre ensemble », la nation étant alors le résultat d'un acte d'autodéfinition. C'est ainsi la vision d'Ernest