nezramo

5303 mots 22 pages
Il y a deux sortes… » est une phrase que l’on entend couramment et qui affirme qu’une étude doit débuter par la séparation en deux cas différents et impénétrables l’un à l’autre. L’affirmation étant introductive n’est généralement ni discutée, ni prouvée. Elle semble une évidence au plus grand nombre et est un a priori commun. Il y a un semblant de vérité et, du coup, on ne ressent pas le besoin de critiquer cet a priori. Par exemple, on peut débuter une étude psychologique en séparant deux cas : les hommes et les femmes. Un médecin séparera la posologie d’une maladie en deux : le cas infantile et le cas adulte. Il spécifiera pour une maladie s’il s’agit d’un cas aigu ou pas. Une cheville tordue sera séparée en deux cas : fracture ou non fracture ce qui s’énoncera : continuité ou solution ce continuité (ce qui signifie discontinuité ou rupture). Une étude évolutive demandera un choix : variable continue ou discrète ? Une étude physique affirmera que le monde matériel se divise en deux : matière et lumière. On dira aussi : fermions et bosons. Les charges électriques sont ou positives ou négatives. Les particules sont ou avec masse ou sans masse. Etc, etc….

La première étude commence souvent par ce type de rangements, de classements, de catégories, nécessaires pour savoir de quelle situation on parle, pour développer des études particulières dans chaque cas. La matière ne se comporte pas comme la lumière. Avoir une masse change le comportement des particules.

Selon l’adage de la dichotomie, il y avantage à considérer des classes d’objets qui divisent l’ensemble en deux parties, astucieusement choisies, et considérer séparément les propriétés des deux parties afin de faire avancer une question. Très souvent, la situation suggère simplement une division évidente comme entre hommes et femmes, entre jeunes et vieux, entre homme et animal, par l’existence d’un seuil ou d’un cas particulier. Peut-on toujours diviser en deux ? Peut-on diviser à l’infini en parties ?

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