Nicolas boileau, l'art poétique – chant iii
Boileau se dresse contre l'esthétique baroque, notamment car elle ne respectait pas la règle des Trois Unités.
Celle-ci est pourtant, pour cet auteur, la règle la plus importante et celle qui mérite le plus d'attention lors de l'écriture d'une tragédie : la pièce doit se dérouler en un lieu, en une journée, et n'avoir pour sujet qu'une seule action.
"Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli."
La pièce doit aussi être vraisemblable, et pas forcément vraie (je vais en reparler dans mon paragraphe sur les trois unités).
Il faut également respecter la règle de bienséance : ce qui ne peut être vu (massacre, meurtres, sang...) doit être raconter. Cf. la pièce Athalie de Racine, II, 5 : le suicide de Jézabel, pendant le songe d'Athalie.
Il ne faut pas oublier que la Tragédie n'avait au départ qu'un chœur, avant d'y ajouter un puis plusieurs protagonistes.
Boileau se pose en faveur des hybris et veut des personnages grands et sans faiblesses.
"D'un nouveau personnage inventez-vous l'idée ?
Qu'en tout avec soi-m^me il se montre d'accord.
Et qu'il soit jusqu'au bout tel qu'on l'a vu d'abord."
Le personnage doit également être fidèle à lui-même et ce jusqu'à la fin de la pièce. Il ne change pas d'avis et assume son destin.
Le langage du personnage doit être adapté aux rôles : poétique et travaillé.
Enfin, un siècle avant Diderot, Boileau énonce déjà certains des principes qui seront la base du Paradoxe sur le Comédien : un acteur doit jour « la tête froide », sans ressentir des émotions qu'il doit pourtant réussi à faire passer.
"Ces grands mots dont alors l'acteur emplit sa bouche
Ne partent point d'un coeur que sa misère touche."
Ce qui me paraît le plus important, c'est de remarquer que Boileau est le premier à véritablement définir les règles de la Tragédie. Il est une des figure clé de la théorie