nora0996
Jacques Prevert, auteur et scénariste français du XXème siècle a publié le recueil Parole dans lequel s'évoque la plupart du temps sa hantise de la guerre à travers ses poèmes. Dans le poème « La rue de Buci maintenant... » extrait de ce recueil, exprime son aversion contre la guerre en s'appuyant sur l'exemple banal d'une rue dont la guerre a fait oublier son « existence » et son rayonnement d'antan.
L'adverbe « maintenant » ainsi que les points de suspensions sont présents dans le titre afin de montrer l'opposition de deux époques que l'auteur veut souligner, celle d'une rue vivante autrefois et morte aujourd'hui.
L'époque passée est introduite par « autrefois », et les verbes sont tous conjugués a l'imparfait de l'indicatif ce qui signifie le changement d'époque où la rue connaissait la foule et la joie. Prévert fait une description de la rue a valeur métonymique qui s'illustre dans cette personnification de celle-ci : « une rue si heureuse et si fière d'être rue », de là il fait vivre la rue, il la rend vivante comme un être. Le poète utilise un discours argumentatif afin de convaincre. La rue fut heureuse « comme une fille heureuse et fière d'être nue ». Le poète utilise un mouvement esthétique de musicalité, rue/nue. Prévert évoque le charme de la rue en la comparant à une femme nue. Le mutilé de guerre « qui a tellement maigri » fut lui aussi heureux parce qu'il faisait la rencontre d'autres hommes dans la rue autrefois, à une époque où elle étaient vivante. Il pouvait s’arrêter et les saluer parce qu'avant il tenait debout. Dans cette rue la fraternité existait ainsi que la liberté et la solidarité. Quand le mutilé se sentait triste ou lorsqu'il s'ennuyait « il s’arrêtait pour boire un verre il oubliait il plaisantait et puis il allait déjeuner ». Avant, cette rue ignorait la solitude et la vie en communauté était là.
Mais a l'instant où la guerre surgis elle élimine les hommes et laisse seuls les misérables.