Note d’initiation à la recherche
J’ai effectué mon stage de deuxième année au Centre d’Examens de Santé de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). J’ai pu intervenir en tant qu’étudiante ASS à travers la santé. C’est alors que j’ai observé les difficultés, les écueils que rencontre le public dit « précaire » dans l’accès aux soins. Ma note de synthèse sur site qualifiant portait sur cette question et à travers mes diverses lectures littéraires et études, ce sujet m’a intéressé et j’aimerais l’approfondir.
Je souhaite donc axer mon mémoire sur la corrélation qu’il peut exister entre la fragilité sociale et la difficulté à accéder aux soins.
Suite aux ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 promulguées par le gouvernement du Général de Gaulle, l’assurance maladie s’est construite, sur trois principes fondamentaux : l’égalité d’accès aux soins, la qualité des soins et la solidarité. L'Assurance Maladie permet ainsi à chacun de se faire soigner selon ses besoins, quel que soit son âge et son niveau de ressources.
Avec l'allongement de l'espérance de vie et le développement des progrès médicaux, la Sécurité Sociale se trouve bientôt confrontée à des difficultés financières. Pour y faire face, une ordonnance de 1967 instaure une séparation en branches autonomes : maladie, famille et vieillesse. Chaque branche est alors responsable de ses ressources et de ses dépenses. Toutefois, en 1996 un premier plan de réforme de la Sécurité Sociale s’opère : la maitrise des dépenses devient plus rigoureuse avec la mise en place de déremboursement et de franchise.
Avec la conjoncture économique actuelle, les personnes ayant des revenus modestes rencontrent des difficultés pour se soigner et pour entrer dans une démarche de soins. En effet, le reste à charge s’accroît et l’avance des frais constituent un véritable frein pour l’assuré qui préfère reporter les soins, voire même y renoncer. On constate également des inégalités géographiques : les professionnels de santé ne sont pas répartis