Le mot désir pris en lui-même n’a que peu de chose à nous enseigner, il faut remonter à son étymologie latine pour remonter à son sens. On le rattache à deux verbes latin desiderare et considerare. Ces verbes appartenait au langages des augures, ou des astrologues dirions-nous aujourd’hui. Considerare voulait dire contempler les astres pour savoir si la destinée était favorable, astre se disant sidus (pl. Sideria). On allaient trouver l’augure pour savoir si le moment était opportun pour prendre une décision dans un projet. L’augure lisait les signes dans le ciel et répondait favorablement ou défavorablement. Desiderare signifiait regretter l’absence de l’astre, du signe favorable de la destinée. Le désir implique donc une attente qui doit être satisfaite. Tout désir est la nostalgie d’une étoile. Tout désir est en quête de l’apparition qui sera capable d’illuminer le ciel de la conscience pour la ravir et lui apporter la satisfaction qu’elle réclame. Il y a donc dans le désir la marque d’un manque, mais en même temps la dimension d’un projet. C’est aussi le désir qui pose la dimension d’une quête, d’une recherche. Comme l’indique bien l’étymologie, le désir rencontre cependant les aléas des événements du Monde. A l’état de veille, la satisfaction du désir suppose la patience du temps, elle n’est pas aussi immédiate qu’en rêve. Le désir rencontre nécessairement et est en constante lutte avec l’ordre de la réalité, ce qui implique qu’il pose des exigences qui passent les limites de ce que la réalité actuelle présente. Le désir veut transformer la réalité en autre chose qu’elle n’est pas, mais qu’elle doit