Dans la première partie de la Critique de la raison pure, Emmanuel Kant pose le double problème de la possibilité et de des limites de la connaissance. Celle ci débuterait par l’expérience. Nous observons cependant en nous des connaissances qui n’en dérivent pas; nous pouvons par exemple formuler des jugements universels tels que « tous les corps sont pesants ». Cette universalité du jugement suppose en nous une source et une faculté de connaissance a priori. Kant montre a la fin de son introduction qu’il y a deux sources de connaissance humaine : la sensibilité et l’entendement, « la première par laquelle les objets nous sont donnés, la seconde par laquelle ils sont pensés ». Emmanuel Kant démontre qu’il existe deux formes pures de l’intuition sensible par laquelle la pensée atteint un objet : l’espace et le temps. On nomme l’objet de l’intuition empirique phénomène. Le temps constitue alors la condition formelle a priori de tous les phénomènes en général. Ainsi, tous les objets atteints par notre intuition sont comme phénomènes dans le temps. Au fondement de notre intuition, tout objet est nécessairement soumis aux relations de l’espace et du temps, qui organisent l’expérience avant tout travail de l’entendement. Néanmoins, le temps lui même n’existe pas en soi : il n’est pas un objet réel, mais ce par quoi les objets nous sont donnés. Le temps n’a donc pas de valeur absolue, mais une valeur empirique ; il n’appartient pas aux choses a titre de propriété, mais il est inhérent au sujet qui perçoit ces