Oligarchies et caudillismes
1 - Les structures agraires
Les structures agraires de l’Amérique latine sont issues d’une part de la colonisation et d’autre part de la “modernisation” du XIXe. Il s’agit du grand domaine : hérité de la colonisation, c’est le latifundio, grande propriété à la base du prestige social, du pouvoir et de la fortune. Le grand domaine est une société d’exploitation. Le latifundio perpétue des valeurs sociales seigneuriales.
On distingue :
- les haciendas du Mexique et les estancias d’Argentine et d’Uruguay, tournées vers l’élevage.
- les fazendas du Brésil, plantations de café, de sucre (Cuba, Colombie,...) Le XIXe est une période de renforcement du grand domaine. L’indépendance n’a pas inversé la donne, bien au contraire, elle a renforcé la concentration foncière. Car, avec l’indépendance, est réalisé le courant de la modernité politique : à savoir le libéralisme bourgeois. Ce qui a entraîné une dislocation des structures juridiques d’ancien régime, à savoir l’absence de propriété du sol. Les biens collectifs ont donc été disloqués et vendus. Au Mexique, les ejidos sont vendus.
Les structures économiques collectives sont donc versées dans le circuit économique :
- les indiens ne peuvent donc qu’en récupérer une infime partie, ne pouvant racheter leur terre.
- La domination sur la terre sous l’Ancien régime est multiple, c’est la fin de la distinction, les aristocrates voient donc leur pouvoir s’accroitre. Ils rachètent les terres qu’ils géraient et agrandissent leur terre.
- La modernité fait rentrer le concept de rentabilité économique des terres, l’aspect économique devenant dominant, la gestion des terres se fait donc en fonction des besoins du marché et non de la population. Les terres collectives en friche sont donc mises sous cultures, terres (baldios au Mexique) qui avaient une forte utilité sociale. La conclusion est donc une