« On ne naît pas bon enseignant, on le devient »

De tout temps, le métier d’enseignant a tenu une place particulière dans la société. De guide spirituel à accoucheur d’esprits, le professeur est donc un personnage central dans une vie. Cela ne l’empêche pourtant pas d’être soumis à l’éternelle question de l’inné ou de l’acquis. Naissons-nous prédisposés à transmettre des savoirs? Existe-il un « gêne de l’enseignant »? Ou bien tout au contraire avons-nous besoin de temps, d’expériences, d’une formation dans les règles pour pratiquer ce métier vieux de plusieurs millénaires ?
Tout d’abord, si nous considérons qu’être enseignant est un métier, celui-ci nécessite obligatoirement une formation continue et suivie, comme toute autre profession. Un ingénieur ne l’est pas de naissance. Il en va de même pour diverses professions mettant en jeu les relations humaines, un assistant social ou un psychologue doit pouvoir se reposer sur les bases d’un apprentissage profond de son métier. Pour cela, il est donc important voire vital de pouvoir observer des pairs plus expérimentés, de découvrir les réalités du terrain en pratiquant et pour cela se référer à des notions théoriques pouvant aiguiller le futur enseignant. Il s’agit donc bien d’un apprentissage pas à pas qui ne relève pas de l’inné.
Nous pouvons ajouter à cet apprentissage, nos différentes expériences personnelles. En effet, on ne choisit pas le métier d’enseignant par hasard. Il s’agit probablement d’un choix motivé par différentes expériences personnelles ou par des convictions que nous avons construites au fil du temps. Ces deux raisons sont nécessaires, voire primordiales, pour devenir un bon enseignant. Il s’agit là de motivations internes qui aident les enseignants à se perfectionner, à donner un sens à leur travail, à pouvoir comprendre les différentes situations auxquelles ils seront confrontés. Il s’agit donc d’un long chemin à parcourir.
Enfin, ce métier, comme nous l’avons dit précédemment, met