Opposition Parnasse/romantisme – "Nox" (Hugo) / "L'oubli" (de Heredia)
A première vue, nous pouvons remarquer très rapidement une différence de taille entre les deux poèmes. Celui de Victor Hugo est très long (onze strophes de six vers) alors que celui de Heredia est un sonnet (deux quatrains et deux tercets). En effet, les parnassiens doivent écrire en sonnet. Les vers sont donc en alexandrins, contrairement à ceux du poète Hugo qui sont octosyllabiques. De plus, les rimes sont riches dans le poème de Heredia : « sereines » – « sirènes » – « acanthe » – « éloquente »... alors qu’elles le sont plus rarement dans le poème de Hugo. Le vocabulaire est lui aussi très recherché chez le parnassien : « promontoire » ; « airain » ; « bouvier » ; «éloquente»; «acanthe»; «chapiteau»; «aïeux», alors qu’il est plutôt simple quez le romantique. Nous remarquerons aussi quelques assonances dans le deuxième poème : « Le temple est en ruine au haut du promontoire » ; « Fait à chaque printemps, vainement éloquente, | Au chapiteau brisé verdir une autre acanthe », qui créé une impression d’immensité. Le poème possède aussi une allitération en labiales