Otto dix - les joueurs de skat
ll est issu d'un milieu ouvrier (son père Ernst Gauis Franz Dix travaillait dans une mine de fer), mais reçoit une éducation artistique par sa mère, Pauline Louise Dix, qui s'intéressait à la musique et à la peinture.
Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Dix, alors enseignant à l'université, est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté parce que considéré « bolchévique de la culture » selon les nationaux-socialistes. En 1937, ses œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brulée ; d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « Art dégénéré » (Entartete Kunst).
« Les joueurs de skat »
C’est par « Les joueurs de skat » qu’Otto Dix commence à représenter l’état monstrueux des corps. Son rapport à la guerre s’apparente ici à celui des médecins du front. On y voit ici des joueurs cassés, rapiécés, maintenus par des plaques de métal.
Au second plan on trouve sur la droite un porte manteau, au dessus des trois hommes sont affichés des articles de journaux allemands qui font référence au conflit Franco-Allemand pendant la première Guerre Mondiale et en haut à gauche du tableau un lampadaire (où l'on distingue une tête de mort) éclaire la scène. Au centre de son tableau on peut voir les trois personnages principaux jouer aux cartes assis autour d’une table à la terrasse d'un café le soir . Le premier personnage, celui de gauche est un homme. On ne peut pas lui donner d’âge tellement sa peau est abîmée. Cet homme est disproportionné, il a une jambe de bois et joue aux cartes avec le pied qui lui reste. Le joueur dont la manche droite est vide, sort de sa manche gauche une main articulée avec laquelle il pose ses cartes sur la table. De son oreille part un tuyau qui lui permet d’entendre la conversation. Il doit avoir perdu l’audition lors de la guerre. Le second personnage, au centre, joue aussi aux cartes. Il lui manque une partie de la peau de la