« Oui, la réalité n’est pas un lieu agréable, tout ce qui peut nous en arracher est bienvenu. »
Woody Allen
Ce qui est réel, ce qui existe en fait, par opposition à ce qui est imaginé, rêvé, fictif. Vivre dans ce rêve, dans une bulle monotone est la grande angoisse de tous jeunes gens occidentaux du XXIème siècle. Profiter de sa jeunesse et vivre pleinement sa vie est la nouvelle doctrine d’aujourd’hui. La peur de passer à côté de choses exceptionnelles ou de ne pas vivre dans le réel est si grande que l’on ne supporte plus la simple idée d’avoir une vie ennuyeuse. Le cercle infernal du métro, boulot, dodo est en effet inconcevable.
Néanmoins, selon Woody Allen cette réalité que l’on recherche, cette envie de vivre dans un monde remplis de rebondissements n’est pas si attrayant qu’il n’y paraît. Car vivre dans une bulle peut paraître terrible, mais où y souffre peu, du moins, le risque y est plus faible et le bonheur plus facilement atteignable.
Ce sont ces deux visions que l’on peut qualifier de mode de vie que nous allons approfondir. Nous allons tout d’abord commencer par analyser la thèse en opposition à celle de W. Allen, c’est-à-dire qu’il faut vivre dans le réel puis par la suite, la thèse prônée de l’auteur. Pour finir, nous établirons un petit bilan de cette argumentation.
Nous avons tous en nous une crainte de se retrouver en fin de vie et de se rendre compte qu’au fond, nous n’avons pas réellement vécu mais plutôt survécu, que notre vie n’a pas vraiment servie à grand-chose, que nous étions juste présents sur terre comme n’importe quel autre être humain. C’est pourquoi certaines personnes se créent des problèmes ou espèrent secrètement une quelconque catastrophe qui donnera peut-être du sens à leur vies. C’est cette envie de vivre dans ce réel, de donner du sens à notre vie qui nous pousse à agir de façon illogique voir immorale.
Ce réel tant recherché cache pourtant autant de déplaisance que de fascination. Car avec une vie mouvementée