nouvelles boucles d'oreilles en Rhodoïd, une matière plastique translucide à base d'acétate de cellulose, dans un atelier de la famille Rabanne . Les modèles connaissent un vrai succès auprès d'une jeune clientèle séduite par l'originalité et le prix très abordable de bijoux. 25 000 pièces seront vendues l'année de sa création.
Grâce à ce succès et sa médiatisation, la marque décide de s'orienter vers la fabrication de vêtements tout en utilisant cette matière révolutionnaire qu'elle venait de découvrir en commençant par des boléros.
En 1966, Paco Rabanne présente sa toute première collection à paris. Les douze créations qualifiées " d'importables en matériaux contemporains " divisent la critique. Réalisées dans des matières rigides et reliées par des anneaux, ces robes futuristes bousculent une mode traditionnelle. Qualifié de " Jules Verne de la couture " ou de " métallurgiste ", son nom figure déjà dans la presse internationale.
Audacieuse, la marque entreprend au cours des années suivantes toute une série de créations totalement nouvelles : une paire de lunettes en fourrure noire et en Rhodoïd, ainsi qu'un manteau garni de plumes d'autruches blanches collées sur un adhésif transparent (1966), des robes en papier ornées d'adhésif coloré et maintenues par une trame de nylon (1967).
En 1968, Paco Rabanne poursuit son travail d'innovation en proposant un vêtement réalisé par un procédé de fabrication particulier. Trois ans de travail seront nécessaires pour produire ce moulage, qu'elle nommera " giffo " réalisé à partir de particules plastiques injectées dans un moule conçu à cet effet. Cette expérimentation n'ira cependant pas au delà du prototype en raison de coûts de fabrication trop élevés.
Cette même année, apparaît la fourrure tricotée, composée de pièces de fourrures étroites assemblées avec de la laine dont le tissage permet d'obtenir une matière souple, légère et très chaude. Des manteaux, des capes et des pantalons seront ainsi créés.
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