Paresse
La paresse (du latin pigritia) est une propension à ne rien faire, une répugnance au travail ou à l'effort. Considérée comme un péché dans la religion catholique, elle est élevée au rang de valeur par certains courants contestataires.
Sommaire [masquer]
1 Approche historique
1.1 Conception religieuse, sociale, politique et économique
1.1.1 Paresse et acédie
1.2 Autres sociétés
2 Approches contemporaines
2.1 La paresse en tant que pathologie
2.2 La paresse comme subversion politique
3 Dans la fiction
4 Bibliographie
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes
Approche historique[modifier | modifier le code]
La Paresse, l'un des sept péchés capitaux de Jérôme Bosch.
Conception religieuse, sociale, politique et économique[modifier | modifier le code]
Desidia, l'oisiveté, est associée à la reine Paresse allongée sur un âne (Brueghel, 1557).
La paresse ne doit pas être confondue avec l'otium (le loisir) que les Romains opposaient au negotium (le commerce). L'otium est une vertu du lettré défendue par Cicéron et Sénèque et, surtout, un privilège indispensable pour exercer les activités du citoyen, participer à la vie de la cité et au brassage des idées, et que seule la possession de terres peut assurer.
La paresse, en revanche, consiste à ne pas avoir envie de faire ce qu'il serait en principe nécessaire que l'on fît, pour soi ou pour les autres, afin en général de mieux vivre. Le terme prend alors une connotation négative jusqu'à désigner un péché.
La paresse ne doit pas non plus être confondue avec le repos réparateur ou même, simplement, le repos propice à la réflexion et à l'introspection, qui a été loué en son temps par Thomas d'Aquin. Les Évangiles sont d’ailleurs parsemés d’incitations à ne pas perdre sa vie terrestre en futilités mais à gagner, par le renoncement, sa vie dans l'au-delà1.
Le sociologue Robert Castel rappelle