Paris
Paris, centre littéraire et intellectuel
Dès le XIIe siècle, le rayonnement de son université fait de Paris l'un des grands foyers intellectuels du monde chrétien. L'adoption du dialecte parisien par la Cour affirme cette vocation. Durant la Renaissance, la ville devient un foyer de l'Humanisme. Avec la progressive centralisation du pouvoir, Paris se trouve renforcée dans sa prééminence culturelle en France. Vers le milieu du XVIIe siècle, Paris et ses salons deviennent le centre presque unique de la littérature française. Dans le dernier tiers du siècle, le prestige de la cour de Louis XIV à Versailles éclipse un peu celui de Paris. Toutefois, la vie intellectuelle parisienne reste active (création de la Comédie-Française sous le patronage du roi en 1680).
Au cours du XVIIIe siècle, Paris redevient le centre culturel du royaume. Les salons parisiens connaissent leur plus bel essor. Voltaire, au ton léger et ironique, est l'écrivain parisien par excellence. À l'inverse, Jean-Jacques Rousseau fuit cette ville « de bruit, de fumée et de boue » et se réfugie à Montmorency, à quatre lieues de là, avant de s'y réinstaller en 1770.
Après la Révolution, le monde littéraire se fait plus large, plus complexe. Paris n'en demeure pas moins le cœur de la vie intellectuelle française, en accueillant Frédéric Chopin et des progressistes (comme Heine) menacés ou chassés de différents pays d'une Europe restée globalement très conservatrice. Dans les années 1920, beaucoup d'écrivains étrangers viennent découvrir Paris et s'en inspirent dans leur œuvre : Ernest Hemingway, Henry Miller, Gertrude Stein, etc. et d’autres viennent y chercher l’espoir : D.H. Lawrence, James Joyce, etc. Montparnasse, quartier des artistes depuis la fin du XIXe siècle, connaît son âge d'or. Après la Seconde Guerre mondiale, c'est Saint-Germain-des-Prés qui devient le foyer littéraire le plus célèbre, avec la présence de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Boris Vian ou encore Jacques