Parlementarisme sous la iiième république
Le président Casimir-Perier démissionna le 17 janvier 1895 en constatant « de tous les pouvoirs que la Constitution reconnaît au président de la République, il n’en exerce plus qu’un : la présidence des solennités nationales ». Cette phrase met en lumière toute la contradiction entre les lois constitutionnelles élaborées par l’Assemblée nationale Constituante et la coutume qui instaura un régime bien différent. Il est difficile d’émettre un accord sur l’établissement de la IIIème République. Certains diront qu’elle naquit dès la chute de l’Empire avec la défaite de Sedan en Septembre 1870, d’autres affirment que sa naissance fut consacrée avec l’Amendement Wallon. Cette ambiguïté sur la naissance même du régime montre déjà la complexité de sa mise en place, avec un contexte politique très instable. En effet, non seulement la France est en guerre contre l’Allemagne, mais au sein même du pays apparaît l’opposition entre parisiens qui souhaitent continuer la guerre et provinciaux. De même au sein de l’Assemblée Constituante les monarchistes possèdent la majorité mais ces derniers sont confrontés au manque total de conciliation du comte de Chambord, et doivent attendre sa mort pour espérer réinstaurer une monarchie qui ne serait pas contestée par une population méfiante. De ce fait, le régime parlementaire établi par les lois constitutionnelles de 1875 est un régime ambigu instauré d’un coté dans l’espoir de voir renaître une monarchie parlementaire et pour l’autre de connaître l’avènement de la République. Le sujet que nous sommes amenés à traiter porte sur le parlementarisme sous la IIIème République. Le parlementarisme, dans son sens le plus étroit, renvoie à un régime dans lequel le pouvoir exécutif est formé de deux éléments distincts, un chef de l’Etat irresponsable et un cabinet responsable devant une assemblée qui peut être dissoute par lui ou par le chef de