Paroles toxiques, paroles bienfaisantes. Pour une éthique du langage.
Pour une éthique du langage.
Auteur : Michel Lacroix est un philosophe et écrivain français né le 12 décembre 1946.
Référence bibliographique : La date de parution de ce livre est le 10 novembre 2010 aux éditions Robert Laffont.
Type de document : Documentaire adulte.
Thème : La philosophie du langage et l’éthique de la discussion.
Thèse : La fonction psychologique et relationnelle du langage a autant d’importance que le devoir de vérité.
Michel Lacroix imagine un détecteur qui mesurerait non pas les secousses sismiques de l’écorce terrestre, mais les émotions provoquées par le langage. En se déplaçant, l’aiguille de ce détecteur révèlerait ce que le destinataire d’un message ressent lorsqu’il reçoit ce message. Cette aiguille serait toujours en mouvement : toute parole a un impact émotionnel. Elle est éprouvée comme agréable ou désagréable, elle cause de la peine ou de la joie.
Cet appareil de détection permettrait de faire prendre conscience que dés l’instant où l’on s’adresse à nos semblables, on assume une responsabilité. Chaque personne est responsable de ses paroles, et pas seulement de ses actes : c’est le point de départ d’une « éthique de la parole ».
En effet, les écoles de Palo Alto et de Francfort ont démontré les effets toxiques de la parole sur l’individu et sur la civilisation toute entière.
Descartes écrivait « Je parle, donc je suis » : le langage est le rôle clé dans l’édification du moi, il a une grande place dans le processus de construction de l’identité personnelle. La parole est « fabricatrice des humains », elle est donc une grande responsabilité du sujet parlant.
Respecter la parole éthique implique de respecter ses huit règles :
Tout d’abord la parole éthique doit être polie : « Bonjour », « Merci », « Pardon »…, puis attentionnée : elle doit éviter tout propos susceptible de blesser l’amour-propre d’autrui.
Ensuite elle doit être positive :