Pascal. "nous ne nous tenons jamais au temps présent..."
1666 mots
7 pages
Le temps est constitué du passé, qui n’existe plus, de l’avenir, qui n’existe pas encore, et du présent qui marque la limite entre ces deux dimensions. Selon Saint-Augustin, nous sommes donc plongés dans ce temps, sans pouvoir en faire abstraction. Cependant, Pascal nous dit, que l’homme fuit l’instant présent pour se tourner vers des mondes sans existence. Pourquoi ne pas nous contenter de ce temps qui nous appartient, et dans lequel nous pouvons nous épanouir ? Est-ce que nous pouvons nous dire êtres vivants alors que nous ne faisons que voyager entre nos souvenirs passés et nos projets futurs, sans prendre le temps de vivre ? Ne nous faut-il pas aussi trouver le bonheur dans l’instant présent pour pouvoir en profiter ? A travers ce texte Pascal aborde les thèmes du temps et du bonheur. Il montre qu’à travers nos ressentis et nos pensées nous prenons conscience du temps qui passe, et que nous sommes en quête interminable du bonheur. Il soutient donc la thèse selon laquelle en nous nous remémorant le passé et en nous nous préoccupant de l’avenir, nous en oublions finalement de vivre le présent. Dans un premier temps nous ferons donc une étude linéaire du texte de Pascal, puis nous analyserons ce texte en nous focalisant sur le thème du temps qui passe.
Pascal, dans les Pensées, amène le lecteur à suivre son raisonnement grâce à une certaine logique et une continuité dans ses propos, qui force le lecteur à être de son avis. Le premier paragraphe est donc rédigé à la première personne du pluriel, pour généraliser le problème, et impliquer le lecteur autant que lui-même, et en faire donc une cause proche de l’homme. « Nous ne nous tenons jamais au temps présent », cette thèse qu’annonce Pascal dès le début du texte, permet au lecteur de se rendre compte qu’il ne vit pas entièrement et seulement dans le présent, mais au contraire, qu’il est souvent tourné vers les temps passés, ou qu’il se projette dans les temps à venir. Il développe et explique cette thèse dans