Dans cette pensée, pascal interroge la manière dont nous connaissons. Nous affirmons traditionnellement que nous connaissons grâce à notre raison, l’homme est un être capable de connaître parce qu’il est un être qui raisonne et qui possède cette faculté que les autres êtres vivants n’ont pas. On fait ainsi de la raison la faculté qui définit généralement l’homme. Or, Pascal va ici aborder la faiblesse de notre raison en nous montrant tout d’abord ses limites et la nécessité qu’elle a de se reposer sur le cœur. Dès lors, il va s’agir de montrer que la voix d’accès supérieure à la connaissance est le cœur. Pascal va alors s’attacher à distinguer les vérités de cœur des vérités de raison. Pour comprendre cela vous pouvez vous reporter à la célèbre formule de Pascal qui présente Dieu comme sensible au cœur. Distinguer les vérités de cœur des vérités de raison c’est noter qu’il est des choses qui sont sensibles au cœur et non à la raison ou encore que le « cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Attention, le cœur n’évoque pas ici simplement le sentiment amoureux ; et souvent nous considérons cette dernière formule comme l’affirmation selon laquelle le sentiment amoureux émerge sans aucune raison. La notion de cœur a un sens beaucoup plus large ici. Il est l’organe de la connaissance dans la foi, il permet de passer de l’ordre des intelligences à l’ordre de la charité. Cœur ne désigne pas le caprice individuel, ce que d’ailleurs Pascal appelle fantaisie, mais une puissance positive, naturelle et commune à tous les hommes. Pascal va alors s’attacher à montrer que c’est le cœur qui nous donne une connaissance des premiers principes et non la raison. Il y a en effet des axiomes qui ne peuvent être démontrés, par exemple en géométrie ; et pourtant nous pouvons en avoir une connaissance. Ceci est possible donc non pas grâce à la raison qui rencontre ici ses premières limites dans cette impossibilité de démontrer, mais grâce au cœur. Cœur et raison n’ont donc pas la