Paul klee - fanfare du marché annuel.
Ce tableau représente neuf figures qui, comme le titre l'indique, font partie d'une fanfare. Il s'agit donc d'une peinture figurative et non abstraite car même le fond de l’œuvre est identifiable (il s'agit d'une sorte de chapiteau), ce qui n'est pas toujours le cas chez Klee, qui se situe parfois à la frontière entre figuratif et abstrait. Il n'y a pas de perspective, tous les personnages sont sur le même plan. Cela, s'ajoutant au fait que les figures ne sont pas vraiment humaines, enlève tout réalisme au tableau. Pourtant, notre œil s'arrête sur chaque visage, qui constituent les pôles visuels les plus forts, suivis par les chiffres et ce qui se situe au-dessus de l'entrée : une flèche, une étoile et le mot « ENTRE », qui pourrait être le mot « ENTRÉE ». Tout l'espace est occupé, sauf la bordure au bas du tableau qui est l'endroit le plus vide. Les lignes horizontales, du bas et du haut, sont les lignes les plus fortes de cette œuvre, et c'est elle qui lui apporte l'équilibre. On peut voir qu'il s'agit du sol car certains personnages s'y tiennent debout. Néanmoins, les autres sont à quelques centimètres du sol. On peut l'expliquer par la figure, située à l’extrémité droite du tableau, qui tient dans sa main des fils qui sont reliés aux autres personnages. Il s'agit donc d'un marionnettiste et de ses pantins. Il est également un des seuls à avoir les pieds qui touchent le sol. On voit aussi que chaque créature a son numéro, sauf lui, comme les animaux marqués au fer (ou tatoués). Enfin, on peut noter que la flèche pointe vers son crâne, comme un indice que Klee nous aurait laissé pour nous indiquer le personnage à regarder. Ce personnages est celui qui dirigent et même si c’est le seul vivant, il semble le plus intriguant : ses bras démesurés, avec des mains aux longs doigts crochus, sa grosse moustache et surtout ses yeux inquiétants. Sa manière de diriger totalement des