Peinture au xviie siècle
Deux courants majeurs irriguent la production italienne : celui, réaliste, du Caravage et des « caravagesques » (italiens ou étrangers passés par Rome, comme le français Valentin) ; celui académique ou éclectique des Bolonais. S’y ajoutent les plus grands décorateurs baroques comme pierre de Cortone ou le Baciccia, s’inspirant de Titien ou du Flamand Rubens, qui a ouvert une voie neuve par ses compositions tournoyantes, son espace ouvert et fluide. L’époque est aussi un âge d’or pour la Flandre, les provinces unies, l’Espagne, voire la France.
Peintures les plus remarquées :
Michelangelo Merisi (dit « Le Caravage ») La vocation de Saint Mathieu Église saint Louis des Français, Rome (1600)
En réaction contre les conventions du maniérisme, le peintre affirme la violence de révolté, qui passe par la violence des contrastes d’ombre et de lumière et par un naturalisme allant jusqu’à la trivialité. Petrus Paulus Rubens, (1618) L’enlèvement des filles de Leucippe Pinacothèque de Munich
Allégorie de l’ascension de l’âme vers le ciel. Elle représente l’enlèvement des mortels par les Dieux.
Jacob Van Ruisdael, La Cascade Rijksmuseum, Amsterdam
Le réalisme néerlandais non dépourvu ici, d’une discrète dramatisation. Georges de la Tour, Vieillard endormi et enfant Musée des Beaux-arts, Nantes (1640)
Une idéalisation française du caravagisme.
Rembrandt, (1656) Jacob bénissant Ephraïm et Manassé Musée de Kassel (1656)
Le clair obscur mis au service d’une méditation de valeur universelle sur la destinée humaine. Guido Reni, Samson Victorieux Pinacothèque de Bologne (1610)
Fasciné par Raphael, influencé par les Carrache mais aussi par le Caravage, l’artiste Bolonais a porté le classicisme à un haut degré de raffinement et de lyrisme.