Pelléas et mélisande de maeterlinck
Le schéma mélusinien, dans Pelléas et Mélisande, se dégage de la manière suivante ; Mélisande, épouse de Golaud tombe amoureuse de Pelléas, qui est le frère de Golaud.
L'interdit dans cette pièce est l'adultère entre les deux amants, tous deux liés à Golaud que ce soit par les liens du sang ou du mariage. Le fait qu'ils soient amoureux donne une limite à leur amour, ils ne peuvent donc pas le vivre pleinement. Lorsque leur amour est dévoilé, c'est-à-dire, au moment où l'interdit est transgressé, le couple tombe dans le déclin.
D'ailleurs, dans Mélusine de Jean d'Arras, lorsque le mari transgresse l'interdit, la femme disparaît.
Par exemple, lorsqu'Elinas surprend sa femme après avoir accouché, Présine disparaît avec ses trois filles et le roi perd alors toutes ses richesses, tous ses biens et biensûr la femme aimée.
Ici, on retrouve le même schéma; au moment où Golaud apprend la relation (platonique) entre Pelléas et Mélisande, Golaud tue son frère avec son épée et Mélisande se meurt après avoir donné la vie à une petite fille. Golaud perd alors son frère et sa femme, donc il se retrouve seul.
Par ailleurs, on peut noter que Mélisande a une personnalité double et renvoie donc à l'image de la fée mélusinienne qui ne trouve pas sa place dans ce monde ; le médecin en témoigne : « elle ne pouvait pas vivre...elle est née sans raison...pour mourir...et elle se meurt sans raison » (acte 5 scène 2), il y a donc un caractère merveilleux dans ce personnage. De plus, Arkël nous livre une description de sa belle fille: « c'était un petit être si tranquille, si timide, si silencieux...c'était un pauvre petit être mystérieux » (V,2). Cette description rend compte du caractère merveilleux de Mélisande par la répétition du superlatif « si » qui donne à la phrase une dimension ascendante par le phénomène de la gradation et de l'énumération.
Dès le début on sait que Mélisande n'a pas d'origine,