Pere Goriot Incipit
I. All is true
A. Précisions géographiques
Paris du XIXe siècle cadre du « drame » : la « rue Neuve-Sainte-Geneviève » et « le faubourg Saint-Marceau », « les buttes Montmartre et les hauteurs de Montrouge », cadre resserré sur la ville de « Paris »
Ces rues et ces quartiers existent encore, même au XXIe siècle « pension » de «Madame Vauquer »
B. Précisions temporelles
« 1819 », période de la Restauration où le règne de l'argent remplace les codes de l'honneur
Accession au pouvoir d'une bourgeoisie triomphante « époque à laquelle ce drame commence », cette « époque » devient le théâtre d'évènements difficiles où se joue le destin d'une « pauvre jeune fille ».
Références essentielles : remonte jusqu'aux origines de la « pension bourgeoise » ouverte « depuis quarante ans », c'est-à-dire en 1779 et « depuis trente ans », ce qui nous ramène en 1789, Madame Vauquer accueille de « jeunes personnes » La Révolution Française entraîne des bouleversements, pousse les plus jeunes à investir Paris
Dates effets de réel et personnages de tous milieux : « pauvre » et issus de basse classe sociale. La vision se révèle à la limite du pathétique tant l'adjectif souligne la condition sociale des personnages.
C. Coté polémique de Balzac interrogatoire pour le lecteur, questions directes adressées au lecteur, avec le pronom personnel « on » qui le désigne Passage du « on » au « vous », une interpellation impersonnelle à une adresse directe (question rhétoriques ), questions permettant a Balzac d'argumenter sur ces propos et sa vision.
Cet incipit joue sur la reproduction du réel et masque autant que possible son caractère fictif. En annonçant "All is true", le narrateur romancier cherche à masquer le caractère fictif de son roman
Néanmoins, le décor décrit à travers le regard du narrateur n'existe pas en tant que tel, le narrateur plante un décor évocatoire et symbolique. La description n'est pas une plate reproduction du réel