Perec formalisme réaliste
Dans la deuxième moitié du vingtième siècle, entre le roman « engagé » de Sartre et le Nouveau Roman, beaucoup d’écrivains se sont cherchés littérairement parlant. C’est le cas de Georges Perec. Malgré le fait que ce ne soit pas un mouvement littéraire, l’écrivain a finalement trouvé sa place lors de sa cooptation à l’OuLiPo en dix-neuf cent soixante-sept après avoir écrit Les Choses en dix-neuf cent soixante-cinq et Un Homme qui dort en dix-neuf cent soixante-sept. « Perec construit, comme Flaubert, son esthétique à partir d’une double contrainte, celle du réalisme et celle du formalisme et comme lui, il essaie d’en concilier les exigences contraires dans un « formalisme réaliste » où il réunit la recherche de la forme au souci de représenter le réel. » L’OuLiPo est un groupe de littéraires qui se réunit souvent autour de la notion de « contraintes ». Mais nous pouvons voir que même avant d’être coopté, Georges Perec s’interrogeait déjà sur cette notion. Nous le verrons donc dans Les Choses et Un Homme qui dort. Nous pouvons dons nous demander comment Georges Perec travaille son « formalisme réaliste », qui est en fait une double contrainte, dans les deux œuvres citées précédemment. Pour répondre à cette question, notre développement se constituera de trois parties. Tout d’abord, nous verrons la place de Georges Perec dans la littérature française dans les années soixante. Puis nous nous attarderons sur le travail minutieux concernant la forme et la stylistique dans ses deux œuvres. Et enfin nous commenterons son choix pour le réalisme.
Pendant plusieurs années, Georges Perec a cherché sa place en tant qu’écrivain dans les mouvements littéraires de son époque. Dans une lettre écrite à sa femme Paulette, il montre qu’il a conscience de ne pas savoir où il se trouve littérairement. Les deux mouvements les plus importants à son époque sont la littérature dite « engagée » et le Nouveau Roman. Pour Perec, les écrivains de