personne ?
1 / Le barbon jaloux, figure du ridicule.
2 / L’homme qui tombe éperdument amoureux et souffre profondément.
3 / Le monomaniaque, obsédé par le cocuage, monomaniaque utopiste qui veut, contre tout et tous affirmer que son système est le bon
1 / Arnolphe est hanté par la crainte d’être cocu. Pour échapper aux misères du cocuage, le barbon Arnolphe a décidé d’épouser sa pupille, recueillie dès l’âge de 4 ans et qu’il a pris soin d’élever dans une complète ignorance des réalités de l’amour et du monde. Donc Arnolphe est aux prises avec une jalousie dévorante (Acte II, scène 5). Le langage qu'il utilise dans le monologue lorsqu'il apprend qu'Agnès l'a laissé pour un homme plus jeune le montre (Acte IV, scène 1) : "godelureau", "s’amourache". Chez Arnolphe, l’obsession de ne pas être « cocu » tourne à la monomanie, et le rend ridicule, par exemple quand il tombe dans l’excès en parodiant le tragique (Acte III, scène 5). Il est obligé de garder le silence, face à Horace. Le public, complice, rit alors des apartés, par exemple « Ah! Je crève… ». Quand il écoute le portrait fait de lui (Acte I, scène 4), ou quand il apprend la ruse d’Agnès (Acte III, scène 4). Il en va de même face à Agnès avec le rôle des apartés quand il écoute le récit de la rencontre d’Horace et l’éloge du jeune homme (Acte II, scène 5 ) : « Ah ! suppôt de Satan ! exécrable damnée ! » v.511. On voit qu’Arnolphe a la peur d’être trompé. Il se moquait férocement des maris trompés notamment dans le dialogue avec Chrysalde (Acte I, scène 1) et dans son monologue (Acte IV, scène 7) : «En sage philosophe on m’a vu, vingt années, contempler des maris les tristes destinées. » v.1188-1189. Il atteint par instants à une plénitude oratoire qui incite à penser à une sorte de parodie (Acte III, scène 2, v. 700-712).
Comme l’explique Alain très bien dans l’acte II, scène 3 : le jaloux écarte tout le