Pesiculture
Le magazine de la chronique scientifique
Le dessalement de l’eau de mer
Le saviez-vous ?
Les premiers procédés de dessalement : Dès le IV° siècle avant JC, Aristote observe le principe de la distillation. Au XII° siècle,Adélard de Bath décrit deux expériences dans les Quœstiones naturales : « au soleil, après l’évaporation sur un rocher, l’eau de mer se transforme en sel ; lorsque le soleil fait défaut, on chauffe de l’eau de mer et sous l’effet de la cuisson on la voit également se transformer en sel. Cette métamorphose explique que la mer soit plus salée l’été que l’hiver, que les mers méridionales le soient davantage que les mers septentrionales ». Depuis les temps les plus anciens, les marins ont dessalé l’eau de mer à partir de simples bouilleurs sur leurs bateaux, mais l’utilisation à des fins industrielles est récente. Dans les années 60, les procédés thermiques sont mis au point et utilisés pour dessaler l’eau de mer. Par ailleurs, des recherches sont développées sur le procédé de dessalement par osmose inverse. 1978 : mise en service de la première unité de dessalement de l’eau de mer par osmose inverse, à Djeddah en Arabie Saoudite.
Infos clés
72% de la surface totale de la terre est recouverte d’eau. 97% de cette eau est salée La salinité moyenne des mers est d’environ 35 g de sel (chlorure de sodium) par litre soit 3,5% du poids de l’eau, et peut varier selon les climats : 7g/l en mer Baltique, 270g/l dans la mer Morte. La répartition des 3% restant (eau douce) est très inégale : 10 pays se partagent 60% des réserves, alors que 29 autres (en Afrique et au Moyen Orient) font face à des pénuries chroniques. Le dessalement de l’eau de mer permet notamment : d’augmenter la ressource en eau douce disponible, de fournir une solution en cas de sécheresse et de faire face aux situations de pénuries et de crises.
Un enjeu stratégique
«Le dessalement est un enjeu stratégique pour Veolia