Petit bréviaire des idées reçues en management
CHAP. 2 : « La maximisation du profit pour l’actionnaire, c’est l’objectif naturel de l’entreprise ! »
théorie financière de la « création de valeur » : notion de profit économique mesurant le bénéfice dispo pour les actionnaires après rémunération des employés
1) La maximisation du profit pour l’actionnaire est anticoncurrentielle et aventureuse
Car : - 1ère possibilité pour max le profit majorer le prix de vente grâce à une position de monopole ou de leader (moyen=opérations de fusion-acquisition=M&A « mergers and acquisitions ») * 2e possibilité : entente entre les entreprises d’un même marché illégal ! * 3e possibilité : autre pratique illégale : malversations comptables, manipulations des comptes
2) La maximisation du profit pour l’actionnaire est antisociale * Engendre une société d’exploitation (Mintzberg) car on cherche à jouer sur le levier du coup du travail, pour l’abaisser, 2 solutions : gagner en productivité ou abaisser les salaires * Les directeurs financiers et les fonds d’investissement prennent le pouvoir de gestion de l’entreprise : baisse des coûts et restructurations, « mise sous tension des entreprises » * Grèves, cas de suicide au travail
3) La maximisation du profit n’est pas le dogme de tous les actionnaires 3 profils d’actionnaires imposent d’autres objectifs aux firmes : * L’actionnaire industriel : pilote un projet industriel ou technologique, son objectif n’est pas de rendre l’entreprise la plus rentable possible à court terme * L’actionnaire long-termiste : investit dans des jeunes sociétés dont le projet se fonde sur l’innovation, pour stabiliser leur capital * L’actionnaire éthique : effectue un ISR (Investissement Socialement Responsable), en Fr : label Finansol
4) Les entreprises ne sont pas toutes aux mains des actionnaires * gouvernance partenariale avec les élus du comité d’entreprise afin de