Peut-on concevoir un progrès moral ?
Peut-on concevoir un progrès moral ?
L’histoire de l’homme depuis l’antiquité est marquée par la succession des progrès qu’il a effectués et qui ont forgé son identité au fil des siècles autant qu’ils ont contribué à modifier son environnement selon son bon vouloir. Malgré des périodes de stagnation pendant lesquelles la vitesse et l’ampleur de cette progression humaine se trouvèrent parfois bien réduites, un phénomène de cycle perpétuel nous permet toujours de constater l’émergence de nouvelles périodes de sublimation des capacités humaines, au cours d’époques florissantes pour l’esprit humain. Avec Bacon, premier penseur qui développa la notion de progrès, au 17ème siècle, on assiste alors à une théorisation du progrès sous toutes ses formes et implications. L’homme chercha alors les réponses à de nombreuses questions qu’il se posait : qu’est ce que le progrès ?, qu’est ce que la moralité ?, peut-on et doit-on associer les deux ?, ce qui nous amène à nous poser la question suivante : peut on concevoir un progrès moral ? C’est à cette dernière question que nous allons nous intéresser, en nous demandant de quelle manière ces deux caractères propres et différents de l’homme peuvent ou non être associé entre eux, et s’il est dans l’intérêt de l’homme de réaliser cette association, en s’appuyant sur certaines expériences déjà tentées issues directement de l’histoire de l’homme ainsi que sur les thèses de certains penseurs ayant réfléchis sur ces questions. Nous montrerons donc la possibilité de conception d’un progrès moral en étayant cette thèse sous la forme d’un plan en trois parties. Dans une première partie, après avoir procédé à une définition des termes du sujet, nous développerons l’existence possible et effective de plusieurs formes de progrès moraux, puis dans une seconde partie nous expliquerons pourquoi cette association de progrès et de morale est loin d’être évidente et a réellement été contredite tout au long de