Peut on croire que la vie est un songe ?
Plan de la dissertation : I- Le doute hyperbolique de Descartes, et la remise en cause universelle des sources du savoir :
Descartes, discours de la M., partie IV, §§ 1&2 ; Méditation, I II- L’impossibilité de prouver que nous ne rêvons pas, et de croire que nous rêvons :
Pascal, Pensées, VI (Grandeur), 110 ; VII (Contrariétés) 128&131
Kant : La fiabilité de la conscience cis à vis des phénomènes
Sartres : La distinction radicale entre le rêve et la perception (L’imaginaire, partie IV, chapitre IV) III- La nécessité de lutter contre les illusions d’une pensée passive vis-à-vis de l’expérience et les illusions du désir.
La lutte contre l’aliénation de la pensée. Le projet des lumières.
On a une tendance naturelle à accueillir la question philosophique du caractère imaginaire ou effectif de la vie humaine, ou celle, qui lui est liée, de l’existence d’un monde extérieur au sujet, comme si elle était fantastique et en fait marquée par la folie. Peut-on en effet faire preuve de sens commun se on commence à réputer illusoire tout ce qu’on voit et tout ce qui nous arrive ? Quelqu’un qui réfléchit sainement a l’impression d’être transporté dans le pays des rêves, dans les limbes du mythe et dans les arrières-mondes religieux. Cependant, quoi qu’il en soit, des rapports de la religion et du mythe à a la philosophie, il se pourrait bien que cette question soit radicale et résume en fait toute l’enquête philosophique sur l’Etre, c’est-à-dire sur l’existence de quoi ce soit.
(I)
En effet, est-ce que nous sommes assurés de voir le monde tel qu’il est, ou sommes-nous enfermés dans la perception sensible dont les propriétés sont celles de nos organes et non des choses extérieures ? Pensons-nous le monde avec autre chose que les représentations et les idées de notre pensée et non en fonction d’un impossible accord avec une réalité fondamentale qui ne peut se communiquer à nous ? Si tel était le cas, on