Peut-on désirer autre chose que l'impssible?
D’après l’opinion commune, on a coutume de dire qu’un homme sans mémoire ne peut être libre. La question « un homme sans mémoire peut-il être libre ? » est paradoxale car elle semble indiquer qu’il y ait une possibilité qu’un homme sans mémoire soit libre puisque l’on se pose la question. Toutefois, cette question est justifiée puisque si être libre, c’est pouvoir faire ce que l’on veut sans aucune contrainte, il faut « avoir mémoire » des données qui vont permettre d’effectuer cette action. Alors comment pouvoir effectuer cette action si on n’a pas mémoire d’elle. On verra donc dans un premier temps qu’un homme sans mémoire n’est pas libre. Mais dans un second temps, on verra qu’il existe des hommes ayant plus ou moins une mémoire et on s’interrogera sur leur liberté. Enfin, dans un troisième temps, on verra que la mémoire n’est pas ce qui détermine la liberté d’un homme.
La mémoire se définit comme une fonction psychique consistant dans la reproduction d’un état de conscience passé avec ce caractère qu’il est reconnu pour tel par le sujet. Quant à la liberté, elle se définit comme la capacité de faire ce que l’on veut sans aucune contrainte. L’homme, lui, nécessite la possession d’une identité lui permettant d’être libre, face à la loi notamment car s’il n’a pas d’identité, il n’est personne or la liberté est réservée aux personnes. Selon le philosophe anglais John Locke, l’identité se définit par la conscience soutenue par la mémoire qui elle, permet d’instaurer une continuité au sein de l’existence en reliant le passé et le présent. Ainsi, si l’on n’a pas de mémoire, on n’a pas d’identité, on est donc pas libre. Dans cette logique, un homme qui, dans le passé aurait commis certains actes et qui n’aurait pas conscience d’avoir commis ces actes par le passé serait considéré comme quelqu’un qui n’est pas