Peut on ne pas savoir ce que l'on fait

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le commandement d'un son qu'il décrit comme venant de l'intérieur de son esprit. Pour lui éviter la prison, son avocat plaide la folie, ce qui reviendrait à reconnaître qu'il n'était pas responsable de ses actes au moment des faits : qu'il ne savait pas ce qu'il faisait. Selon l'opinion générale, un acte édicté sous l'emprise de la folie est un "acte gratuit" : n'ayant aucune justification rationnelle, il entraîne la non responsabilité de son auteur. Ainsi, selon la législation, un fou ne peut pas savoir ce qu'il fait.
Enfin, savoir signifie "comprendre la finalité de quelque chose". Ainsi, ne pas savoir ce que l'on fait revient à se trouver dans l'impossibilité de prévoir le but de son action. Premier cas : dans la perception humaine, le temps étant infiniment divisible, une infinité de possibilités s'ouvrent pour chaque action. C'est pourquoi, indirectement, il est possible que le mouvement d'une plume ait entraîné un tremblement de terre ou une guerre que la chute d'une pomme ait fait jaillir de la tête de
Newton la théorie de la gravitation universelle. Mais, un être humain qui a fait bouger une plume se trouve dans l'impossibilité de suivre toutes les étapes du raisonnement jusqu'au tremblement de terre.
Donc, il ne sait pas ce qu'il fait. Deuxième cas : dans la tradition religieuse des peuples, les hommes ne peuvent connaître les desseins des dieux. Par exemple, dans les livres prophétiques de l'ancien testament, Dieu demande à Jonas d'aller prévenir les habitants de Ninive : "Jonas se mit en route, mais pour fuir à Tarsis". Pourtant, malgré sa fuite sur un bateau et ses trois longues journées de prières dans les entrailles d'un poisson, Jonas finit par obtempérer et se rendit à Ninive. Dans ce cas, la volonté d'agir émane d'un être supérieur et la finalité de l'action est donc incompréhensible au mortel choisi pour l'accomplir. Ce dernier ne peut donc pas savoir ce qu'il fait parce que sa condition de mortel l'en empêche alors que, par

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