« L'étendue est la marque de ma puissance, le temps est la marque de mon impuissance. » Cette citation de Jules Lagneau nous permet d'identifier une des causes du regret, du fait que le temps passe : l'Homme est dans l'impuissance car seul le temps ne peut pas être maîtrisé. Comme le temps doit nécessairement passer, cela crée une certaine fatalité chez l'Homme car il est dominé par cette nécessité, et il n'a pas la possibilité de s'y opposer. D'autre part, le sujet a une démarche négative, car le regret est entre autre un synonyme de désir et de nostalgie, qui correspond à un manque ou à une amertume, ce qui établit le malheur de l'Homme. Et c'est pour cela que l’action du temps qui passe est déplorable, car l'Homme a une mémoire sélective, et il désire conserver les souvenirs qui le touchent, et tout ce qui est agréable à ses yeux ; cependant l'Homme est dans l'utopie de son existence, alors il désapprouve le fait que le passé est maintenant révolu et qu'il ne pourra jamais le modifier. On peut donc se demander si l’Homme peut continuer à désirer quelque chose d’irréalisable, alors que le regret ne change rien à l’objectivité du temps et qu’il ne permet pas de le capturer. Le temps passe est c’est un fait irréversible, mais l’Homme veut concevoir un temps qui ne passe pas, alors il devient nostalgique et malheureux face à cette évidence. De plus, l’Homme a peur du devenir, de son avenir alors il est mélancolique, car il sait qu’en tant qu’Homme, il ne peut pas revenir en arrière. On va donc étudier ce sujet en trois parties, premièrement on va se demander si c’est souhaitable de regretter que le temps passe alors que c’est dans tous les cas irréversible ; puis on va argumenter sur le fait de savoir si l’Homme peut concevoir un temps qui ne passe pas, pour finir en étudiant si c’est préférable, oui ou non, de regretter de vivre dans le présent plutôt que de regretter que le temps passe. Le temps est une obssession que l'Homme ne peut pas acquérir. Pourtant