Philo
I. Les différentes fonctions logiques des étapes argumentatives d'un texte.
De façon générale, un texte de philosophie tend à établir une thèse et à prendre position face à un problème philosophique.
1. Formulation d'un problème. Un problème est une question dont la réponse ne va pas de soi. C'est une question à laquelle on ne peut pas répondre par une simple observation et qui exige une réflexion afin de choisir entre plusieurs réponses possibles. (C'est le contraire d'une « question de fait ». Exemple de question de fait : quelle est l’altitude de l’Himalaya ? Exemple de problème : pourquoi chercher à gravir l’Himalaya ?)
2. Position ou formulation d'une thèse. Une thèse est une proposition ou une théorie considérée comme vraie. Formuler une thèse ce n'est pas faire un constat de fait, constater une réalité indiscutable (par exemple, « la tour Eiffel mesure 300 mètres »), mais soutenir une position (par exemple, « la tour Eiffel est une oeuvre d’art »). Une thèse peut être directement posée ou seulement proposée à la discussion. Dans le deuxième cas elle se présente sous la forme d'une hypothèse.
Remarque : grammaticalement, une thèse peut être une proposition affirmative ou négative. Ne pas confondre le couple grammatical affirmation/négation et le couple logique vrai/faux.
3. Position ou formulation d'une antithèse. Une antithèse est une thèse qui soutient le contraire de la thèse dont elle est l'antithèse. Formuler le contraire d'une thèse peut consister soit à nier ce qui était affirmé dans la thèse (thèse : x est a, antithèse : x n'est pas a), soit à affirmer une idée contraire à celle de la thèse (thèse : x est a, antithèse : x est non-a).
Attention à ne pas confondre deux thèses contraires et deux thèses seulement différentes.
4. Expliquer ou faire comprendre une thèse.
a) Illustrer une thèse. Avec l'illustration, il s'agit de rendre une thèse