Nous allons étudier si l’erreur a un rôle dans l’élaboration de la vérité. Il est vrai que lorsque l’on établit la vérité d’une proposition nous pouvons nous demander si les erreurs sont utiles.
Il est nécessaire de s’interroger sur les différents raisonnements et les différents obstacles de la conception de la vérité.
Comment la vérité est-elle établit ? Comment y arrive-t-on ? Et quels sont les obstacles à son élaboration ? Y a-t-il des connaissances dont on ne peut douter ?

L’opinion qui désigne une croyance incertaine est un obstacle à l’élaboration de la vérité. En effet, elle réalise une confiance naïve dans les données qui lui sont présentées. Elle plonge l’individu dans une illusion de connaissances : il croit savoir alors qu’en réalité il ne sait pas. Selon Bachelard, « L’opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances ». La personne va laisser échapper des éléments qui permettent la compréhension sur la réalité. Elle se contente du vraisemblable c’est-à-dire de ce qu’on pourrait croire et se base sur des a priori. Bachelard montre que l’opinion est le point de départ vers la recherche de la vérité.
La pensée magique est une illusion de connaissances qui n’est pas identifiée en tant qu’illusion et réfuté. Par exemple, un médicament placebo est basé sur un effet de croyance qui produit un effet réel sur l’homme. Spinoza (philosophe du 17e siècle) pensait « la volonté de dieu, cet asile de notre ignorance » il voulait exprimer le fait que la volonté de Dieu serait un prétexte pour justifier l’ignorance des individus, ils se réfugieraient dans leur ignorance.
Platon dans son œuvre « Théétete » oppose Socrate et Protagoras. Ce dernier pense que « l’homme est la mesure de toute chose » (c’est la doctrine de l’homme mesure), pour lui nous n’aurions que des opinions vraies c’est-à-dire que si un jugement paraît vrai pour un individu alors il est vrai pour lui et si tel jugement vrai pour une autre personne alors il est