Question 1 pages 82-83

On voit une progression se dessiner entre les deux tirades de Phèdre, ainsi qu’un changement de ton.
Dans le première partie de la première tirade, jusqu’au vers 20, Phèdre décrit son amour pour Thésée. Au vers 21, elle avoue son amour pour lui à Hippolyte, et c’est une nouvelle Phèdre qui parle. Dans cette deuxième partie, elle raconte tout ce qu’elle aurait fait pour Hippolyte.
Dans la seconde tirade qui commence par « Ah ! Cruel ! Tu m’as trop entendue », Phèdre se désespère d’avoir avoué son amour à Hippolyte. Elle dit se détester encore plus qu’il ne la déteste. C’est la fatalité de son sang qui a allumé cet amour.
L’aveu a été formulé au vers 21.
En décrivant Thésée, elle a en réalité décrit Hippolyte. Elle aurait voulu être Ariane, et l’avoir guidé hors du labyrinthe.

Question 2

Du vers 1 au vers 7, les verbes sont au présent. Ce présent raconte un passé indiscutable. C’est un présent d’actualité, un énoncé performatif.
Du vers 8 au vers 13, les verbes sont à l’imparfait et au passé simple. Il s’agit d’un passé de narration.
Dans la troisième partie, il y a alternance entre plus-que-parfait du subjonctif qui a une valeur irréelle du passé, et conditionnelle passé qui énonce une action qui n’a pu avoir lieu.

Question 3

Dans la première tirade, Phèdre s’adresse à Hippolyte en l’appelant « Prince », et en le vouvoyant.
C’est une reine qui parle à son beau-fils, un fils de roi.
Dans la seconde tirade, elle l’appelle «Cruel » et le tutoie.
C’est une femme amoureuse victime d’un amour impossible. Elle sait qu’Hippolyte ne l’aime pas, et que son aveu sera une erreur fatale.

Question 4

Un labyrinthe est un endroit où l’on se perd, et d’où l’on ne peut sortir.
Phèdre y fait allusion deux fois.
La première fois, elle dit à Hippolyte qu’elle l’aurait guidé vers la sortie, mais la deuxième fois, sentant son erreur, elle se rend compte qu’elle se serait peut-être « perdue » dans ce labyrinthe.
Le labyrinthe