Phèdre
Consignes : Vous repérerez les différentes étapes de cette partie ainsi que les idées directrices dans la marge prévue à cet effet.
| Dans cette scène, Phèdre est la victime d’un amour dangereux et fatal. L’héroïne éponyme assimile sa passion à une souffrance tout affirmant être la victime de la fatalité. {Elise, Gaëlle, Laumara} Ainsi, Racine emploie de nombreux procédés pour représenter cette passion douloureuse. Tout d’abord, il utilise le champ lexical du feu pour exprimer les sentiments de Phèdre comme le montrent les termes « brûlait », « feux redoutables », « flamme », « chaleur ». Cet emploi traduit, d’une part, la puissance anormale de l’amour de Phèdre et, d’autre part, le danger que représente cet amour envers son beau-fils. De surcroit, Phèdre décrit ses sentiments comme une maladie dont elle serait victime. La réplique « d’un incurable amour remèdes impuissants » exploite le champ lexical de la maladie et exprime la douleur physique provoquée par la passion. Ainsi, Phèdre a-t-elle tous les symptômes d’une fièvre. En effet, dans le vers « je sentis tout mon corps et transir et brûler », les termes contradictoires « transir » et « brûler » semble traduire parfaitement l’état inhabituel que provoque une fièvre. De plus, la répétition de « et » crée un effet de redondance qui accentue la souffrance de Phèdre. Enfin, la phrase « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue » témoigne de la puissance de l’effet qu’a Hippolyte sur Phèdre. Effectivement cette asyndète montre la simultanéité de trois états physiques successifs, montrant que l’amour, dès le premier regard s’imprime sur le corps du personnage. {Lisa}En somme, Racine montre que l’amour de Phèdre est la source d’une souffrance paroxystique. Cette souffrance se traduit donc par la comparaison à une maladie corporelle mais également morale. Phèdre est donc un personnage qui souffre de son