Pièce de théâtre, Don Juan
SCÈNE VI
Personnages : Don Juan, Charlotte, Mathurine
Disposition de la scène
Nous nous trouvons dans un métro des années 90, quelque part dans New York (États-Unis) d’avant le 11/9, où ne circulent pratiquement que des hommes d’affaires.
Nous avons choisi ce lieu, d’une part parce qu’il appartient au quotidien de la vie moderne, parce qu’il est propice aux rencontres imprévues, y compris entre milieux sociaux différents, et parce que le fond sonore important permettra à Don Juan de s’adresser à l’une des deux personnes sans être entendu par l’autre, tout en évitant de chuchoter.
On entend le bruit habituel du métro : les rails qui grincent, une légère musique jouée par un mendiant et perceptible au loin, et le brouhaha de personnes qui parlent de choses sans intérêt.
Le wagon est bondé de toutes sortes de gens.
Il y règne une ambiance frustrante mais qui semble habituelle aux yeux des Américains qui la vivent chaque jour. (L’identification du lieu se fera par le fond sonore ainsi que par une image projetée d’intérieur de wagon de métro.)
Dans le wagon, on voit Charlotte, assise étroitement, et, en face d’elle, l’illustre Don Juan, se tenant par une barre métallique. On comprend que, comme tout bon gentleman, Don Juan a laissé sa place à Charlotte. L’habillage sonore indiquera l’arrêt du métro à une station. Mathurine entrera alors en scène par la droite et surprend le couple en train de discuter.
Description physique et morale
Pour que l’on puisse bien différencier les personnages entre eux, il convient que chacun soit doté d’une personnalité différente, qui corresponde au contexte choisi par la mise en scène.
Nous savons que dans la version originale, Don Juan est un noble et que ses deux prétendantes sont des paysannes. Nous avons donc voulu avancer de quelques siècles mais garder le même écart de niveau social. Don Juan correspondra donc au cliché d’homme d’affaires : posture droite, langage