Plan marchall
Jusqu'en 1947 la politique des vainqueurs consistait à réduire les capacités productives de l'Allemagne, politique qui empêchait la reprise européenne. Conseillé par le général Marshall et d'autres personnalités officielles ou non, le Président Harry Truman modifia la politique américaine. Le Plan fut présenté une première fois par le secrétaire d'état James F. Byrnes au cours d'un discours tenu à Stuttgart le 6 septembre 1946. De plus, le général Lucius D. Clay avait demandé au patron d'industrie Lewis H. Brown de dresser un bilan de la situation économique en Allemagne et d'évaluer les besoins de la reconstruction. Le plan final est annoncé par Marshall le 6 juin 1947 à Harvard. Au Congrès, l'aile républicaine qui prône une politique isolationniste critique un plan qui décide de dépenses massives à l'étranger mais cette opposition s'efface quand l'URSS intervient en Tchécoslovaquie en février 1948. Truman signe le plan Marshall le 3 avril 1948. Au plan économique Charles Kindleberger 1 en fut un architecte clé. Les États-Unis demandent aux États européens de s'accorder entre eux au sein de l'OECE pour établir un plan de reconstruction tandis que l’Administration de Coopération Économique (ECA) est créée côté soviétique.
Entre 1947 et 1951, les États-Unis consacrent plus de treize milliards de dollars de l'époque (dont onze milliards en dons) au rétablissement de 16 pays européens en réponse à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE, aujourd'hui l'OCDE). Le montant total de l'aide correspond à 100 milliards de dollars actuels, soit environ 4 % du PNB pendant cinq ans.
Les Américains ont ainsi contribué à la coopération européenne2, prélude à la construction européenne (Voir CEE).
Le mécanisme retenu consistait pour les États-Unis à fournir un crédit à un État européen. Ce crédit servait à payer des importations en provenance des États-Unis. L'état européen bénéficiaire