Plan
À l’époque classique, Socrate lui-même aurait consacré ses moments de prison avant sa mort à mettre en vers des fables d’Ésope. Il s’en serait expliqué de la façon suivante : « Un poète doit prendre pour matière des mythes [...] Aussi ai-je choisi des mythes à ma portée, ces fables d’Ésope que je savais par cœur, au hasard de la rencontre. » (61b)
Démétrios de Phalère publie le premier recueil de fables historiquement attesté. Ce recueil, perdu, a donné naissance à d’innombrables versions. Une de celles-ci a été conservée sous la forme d’un ensemble de manuscrits datant probablement du Ier siècle de notre ère, appelée Augustana. C’est à cette collection que l’on se réfère lorsqu’on parle aujourd’hui des « fables d’Ésope ».
De la Grèce, la fable passe à Rome. Horace propose une remarquable adaptation du « Rat de ville et du Rat des champs » (Satires, II, 6) que certains critiques estiment supérieure à la version de Jean de La Fontaine. Il sera suivi par Phèdre qui va véritablement faire de la fable un genre poétique.
La vogue de la fable est