Plus de détails sur l'origine de l'esclavage.
En premier lieu la guerre : tout prisonnier de guerre, en application du droit des gens, est un esclave (droit des gens , jus gentium = droit international). Cette source est plus ou moins féconde selon les conflits dans lesquels est engagée la cité. Jusque dans les premières années du IIe siècle avant Jésus Christ, ils ont fourni un nombre relativement modeste d'esclaves. Les victoires remportées dans les guerres que les Romains ont livrées hors d'Italie ont jeté sur le marché des dizaines, voire des centaines de milliers de prisonniers : Paul Emile vendit 150000 esclaves, en 168 av. J.C., après la victoire de Pydna, César 53000 en une fois. Ce ne sont que deux exemples, qui illustrent l'apport des guerres de conquête. La valeur marchande était, dans de telles circonstances, très faible, elle remontera considérablement sous le règne de l'empereur Auguste, quand ce type de guerre sera plus rare et que la paix extérieure s'installera de façon durable.
En second lieu la piraterie : elle a sévi un peu partout en Méditerranée à l'état endémique. Les pirates faisaient des razzias, analogues à celles que lançaient les Barbaresques encore au XVIIe siècle, sur les côtes (Saint Vincent de Paul en fut victime, échos chez Molière), s'emparaient des personnes libres, habitants des pays alliés ou vassaux de Rome ou de pays indépendants, et allaient les vendre sur les marchés d'esclaves dont le plus célèbre, jusqu'à la fin du Ier siècle av. J.C. fut sans doute la petite île de Délos, dans les Cyclades, où pouvaient être vendus jusqu'à dix mille personnes en une seule journée. Les plus illustres de ces pirates furent les Ciliciens, qui continuèrent leurs activités lucratives , quoique la Cilicie fût devenue province romaine en 102 av. J.C., jusqu'à ce que Pompée y eût mis fin en 67 av. J.C. Cette source se tarit aussi avec la fin du brigandage maritime.
Troisième source, modeste : la réduction en esclavage d'hommes libres et de citoyens, dans des