Poèmes de baudelaire
POËME SUR LE DÉSASTRE DE LISBONNE
Œuvres complètes de
Voltaire, Garnier, 1877, tome 9 (p. 470-
479).
POËME
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DÉSASTRE DE
LISBONNE
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À des infortunés quel horrible langage !
Cruels, à mes douleurs n’ajoutez point l’outrage. Non, ne présentez plus à mon cœur agité Ces immuables lois de la nécessité,
Cette chaîne des corps, des esprits, et des mondes. Ô rêves des savants ! ô chimères profondes !
Dieu tient en main la chaîne, et n’est point enchaîné[1] ;Par son choix bienfaisant tout est déterminé :
Il est libre, il est juste, il n’est point implacable. Pourquoi donc souffrons-nous sous un maître équitable[2] ?
Voilà le nœud fatal qu’il fallait délier.
Guérirez-vous nos maux en osant les nier ?
Tous les peuples, tremblant sous une …afficher plus de contenu…
Enfants du Tout-Puissant, mais nés dans la misère,
Nous étendons les mains vers notre commun père.
Le vase, on le sait bien, ne dit point au potier :
« Pourquoi suis-je si vil, si faible et si grossier ? »
Il n’a point la parole, il n’a point la pensée ;
Cette urne en se formant qui tombefracassée,
De la main du potier ne reçut point un cœur Qui désirât les biens et sentît son malheur.
« Ce malheur, dites-vous, est le bien d’un autre être. »
De mon corps tout sanglant mille insectes vont naître ;
Quand la mort met le comble aux maux que j’ai soufferts,
Le beau soulagement d’être mangé des vers !
Tristes calculateurs des misères humaines, Ne me consolez point, vous aigrissez mes peines ;Et je ne vois en vous que l’effort