Poèsie
LE TEXTE POETIQUE : deux poètes du XXème siècle et le rapport au réel
I Henri Michaux, « Contre ! », La Nuit remue (1935)
Recueil : Les terreurs nocturnes de Michaux consistent essentiellement en fantasmes de morcellement, de destruction, de souffrance et de mort…
*Problématique : il s’agit d’un texte à travers lequel Michaux figure l’écriture poétique nouvelle. -Vers 1 à 14 : poème va à l’encontre de la poésie classique. -Poème de la SURCHARGE. Qui de plus, fonde la légitimité du vers libre. -Il veut construire un édifice (un poème) « sans plan et sans ciment » (vers 2), c.à.d, tout ce qui matériellement, peut construire un poème. -Vers 8, « avec de la fumée, avec de la dilution de brouillard », avec RIEN. -Vers 8-9, « et du son de peau de tambour », il va travailler sur le son qui devient rythme, (cf. H. Meschonnic, Pour La Poétique I ; notion fondamentale qu’est le rythme, l’attaque consonantique,) ex. vers 29, construction sonore. -Vers 10, « des forteresses » ;= reprise +++ du vers 3 où il ne s’agissait que « d’édifice ». -Vers 10-11 ; paradoxe : comment peut-on construire avec « des remous et des secousses », = avec de l’instabilité et de la destruction. -Vers 12-13, le véritable poème est celui [où le langage s’épure. [qui va contre le lyrisme, contre le classicisme. -Vers 14-15, présence d’alexandrins réguliers, classiques, ils sont accompagnés de termes dont le sens est associé à la mort. Brutalité du rythme au vers 15, le rythme se fait facteur de destruction. Violence rythmique= facteur de destruction ; c’est par la destruction qu’il construit sa poétique nouvelle. PARADOXE ? Il fait table rase… -Vers 18 : « même pas symbole, mais néant, je contre », phrase qui éclaire toute sa poétique. Absence de virgule entre les 2 > mise en place radicale, sans mesure, inverse du vers 19.